Être écrivain
Être écrivain, est-ce que c’est juste se concentrer sur ses écrits et faire fi de ce qui se passe autour de soi ?
C’est la question que je me pose chaque fois que je poste un texte ou une vidéo qui ne parle pas d’écriture mais du monde tel que je le vois, tel que je le vis, à travers le filtre de mon identité, du milieu social dans lequel j’évolue, de l’activité professionnelle qui me fait vivre.
Est-ce que cela a du sens que j’aille plonger ailleurs que dans mes écrits de fiction, que je partage autre chose ? Est-ce que cela a du sens ? Et la réponse est oui, il faut parler d’autre chose que d’écriture quand on est écrivain comme moi je conçois de l’être. Je ne suis pas en dehors de la vie, je suis dedans et j’y puise pour écrire.
Sans ma vraie vie, sans tout ce qui s’entremêle dans ma vraie vie, qui me fait rire, qui me booste, qui me déprime, qui me désespère, je n’écrirais pas, je n’aurais pas envie d’écrire.
J’ai envie que le monde soit différent.
J’ai envie qu’un ministre soit viré quand il a fraudé. J’ai envie que l’on ne puisse pas faire partie du gouvernement lorsque l’on a un casier judiciaire. J’ai envie que le service public reste le service public et qu’on l’améliore au lieu de le casser et de faire que l’on prie pour ne pas avoir à aller aux urgences. J’ai envie que les politiques me représentent, j’ai envie de voter pour quelqu’un et pas contre quelqu’un d’autre. Je n’ai pas envie d’un duel Macron/Lepen aux prochaines présidentielles parce que je n’ai pas envie de devoir choisir une fois de plus entre la peste et le choléra.
Ces gens ne représentent pas mes valeurs qui sont celles de la République : Liberté, Égalité, Fraternité et j’y ajouterais la Sororité.
Politique, cela veut dire : « Ensemble des options prises collectivement ou individuellement par les gouvernants d'un État dans quelque domaine que s'exerce leur autorité (domaine législatif, économique ou social, relations extérieures) ».
Je trouve cela de plus en plus dramatique que les pays soient gouvernés selon ce principe d’autorité.
Je trouve que cela a de moins en moins de sens et que c’est de plus en plus désespérant parce qu’il ne s’agit pour une élite que d’exercer son pouvoir et de préserver ses privilèges.
On devrait redéfinir la façon dont notre pays est gouverné à partir du moment où l’intérêt d’un petit nombre prévaut sur celui du plus grand nombre.
Je ne sais pas ce qui va se passer dans les jours qui viennent, personne ne le sait mais les incohérences de ceux qui nous gouvernent à force de s’empiler les unes sur les autres vont finir par nous porter à ébullition.
Je ne peux pas, en tant qu’auteure indépendante être en-dehors du monde et ne parler que d’un monde de papier. Le monde réel entre dans mon monde de papier et m’aide à le construire.
C’est peut-être mieux de demeurer dans une bulle créative, de ne pas s’éparpiller mais je n’en suis même pas certaine, tout dépend de qui l’on est et de ce que l’on imagine que les gens attendent ou pas de nous.
Sandra Ganneval, écrivaine indépendante
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